Apprendre à s’arrêter et vivre!

À ce temps-ci de l’année, je me sens toujours comme un ti-cul qui doit retourner à l’école après les vacances d’été. Et cette année ne fait pas exception, même si je vais bientôt avoir 47 ans. En fait, cette année en particulier, je suis triste de voir mes vacances se terminer, pour plusieurs raisons.

D’abord, c’est la première fois que je réussis à prendre un mois complet de vacances, sans interruption. C’est la première fois que je ne les gâche pas en disant oui à un show ou à un autre parce que je me trouve ridicule de passer à côté de cet argent-là. J’ai finalement réussi à dire non, sans avoir un sentiment de culpabilité ou un regret quelconque. C’est assez énorme pour moi.

Dans un métier où tu ne sais pas combien de temps ça va durer ton affaire, c’est toujours difficile de passer à côté d’un chèque de plus. Le simple fait que j’aie réussi à prendre ce temps d’arrêt signifie que j’ai décidé de faire confiance à la vie. Je me dis que tant que je fais bien les choses, l’argent sera toujours au rendez-vous pour payer mes voyages sportifs.

Mais le plus beau dans tout ça, c’est que j’ai réellement réussi à mettre la switch à off.

Un voyage inoubliable
Premier voyage, direction Washington avec un arrêt à Harrisburg pour voir un match de niveau AA du club école des Nationals. À chaque fois que j’arrive dans le stade d’une petite ville, je passe toujours les premières minutes à regarder le monde autour de moi, à me demander à quoi ressemble leur vie. C’est quoi habiter cette petite ville de la Pennsylvanie?

Pendant le match, ce sont les vies des jeunes joueurs qui envahissent mes pensées. À quoi ressemble leur petite ville à eux? Quel fut leur cheminement ? Et j’imagine le moment précis où leur rêve de jouer au baseball professionnel s’est réalisé.

Alors que ces pensées flottaient dans ma tête, je regardais ma fille assise à côté de moi, un grand sourire sur le visage, et je sentais mon cerveau se distancer encore plus de la réalité.

Une semaine plus tard, ma blonde m’a surpris avec un voyage en Écosse.

Rendu au royaume du kilt, mon imaginaire s’est vite dirigé vers les vestiges que j’ai visités : des murs de châteaux et de cathédrales, mais aussi des petits villages qui datent de plus de 1000 ans. Si ces murs pouvaient parler, raconter ce qu’ils ont vu, je passerais des nuits complètes assis par terre à écouter leurs histoires.

De retour au Québec, il ne me restait qu’une dizaine de jours de vacances que j’ai passés au chalet dans Charlevoix. D’habitude, j’aurais fini par angoisser et compter les heures avant de recommencer à travailler… mais non. Pas cette fois. Je me suis surpris à fixer les vagues pendant des heures, assis sur la plage, comme si la nature m’avait gentiment lobotomisé.

Sincèrement, ce fut un des plus beaux mois de ma vie. C’est un mois où j’ai pris d’énormes décisions par rapport à comment je vois certains aspects de ma vie et comment je veux les gérer.

La sagesse
Mais dans quelques heures, mon nouvel automne m’attend. Un nouveau défi radio commence lundi et il me reste une dizaine de shows avant que ma tournée ne se termine. Une nouvelle émission avec mes chums Étienne Boulay et PY Lord, débute sur Canal Vie. Oui, Maxim Martin à Canal Vie… ma vie a vraiment changé (rire). Et j’ai même commencé un 2e livre. Bon, le but n’était pas de faire de l’auto-promo mais… trop tard.

Je ne sais pas si ce que je vis c’est la découverte d’une nouvelle sagesse, je ne sais pas si c’est ça la fameuse transition, lorsque tu arrives à la moitié de ta vie mais, en tout cas, je vous confirme que j’aime ça.