La bonne vieille Italie

J’avais promis à ma fille que, dès que les tournages de notre nouvelle série seraient terminés, on allait foutre le camp pour célébrer ça. Promesse tenue. On a terminé jeudi soir dernier et vendredi, nos fesses étaient dans l’avion. Direction, l’Italie et la côte Amalfitaine.

Le vol sur Air Transat a été la source de nos premiers fous rires. À l’annonce du départ, ils nous ont mentionné qu’on aurait droit à un « déjeuner continental » avant notre arrivée. Une heure avant d’atterrir, on m’a remis une tranche de pain dans du plastique avec un verre de jus d’orange.

Avec mon imagination, j’ai essayé très fort d’y trouver les quatre groupes alimentaires, mais ce n’était pas évident. Sérieux, Air Transat, un peu d’efforts. Y’a des touristes qui viennent chez nous pour la première fois et c’est ça, leur première impression.

À notre arrivée, il manquait, évidemment, la valise de ma fille. Par chance, ils l’ont retrouvée et livrée à l’hôtel… cinq jours plus tard. Tsé, quand tu tiens vraiment à ta réputation ? Mais bon, ça n’a pas empêché ma fille de sourire. Pour elle, ça devenait un merveilleux prétexte pour aller magasiner.

Un séjour de rêve

On a commencé par un 24 h à Rome. C’était drôle de voir que des monuments construits il y a plus de 2000 ans sont, encore aujourd’hui, plus solides que bien des infrastructures chez nous. Dommage qu’il n’y ait pas un architecte de cette époque encore en vie. On en aurait beaucoup à apprendre.

À mon réveil, je suis allé courir dans les rues de cette ville magique et je suis tombé face à face avec le Colisée. Moi, je courais pour le plaisir, mais j’imaginais un gladiateur faire la même chose à son époque en se disant : « Merde ! Je vais être en retard pour mon combat de mise à mort… c’est tellement pas professionnel de ma part. » Quand je divague comme ça, c’est là que je sais que je suis vraiment en vacances.

Ensuite, on est partis pour la côte Amalfitaine. Dès que tu te retrouves sur le bord de la mer et que tu vois le paysage qui l’entoure, tu décroches automatiquement.

Petite anecdote avant de continuer : j’ai croisé un couple de Québécois. J’ai entendu la dame dire : « Oh mon Dieu ! Je vais écrire à Maxim Martin que j’ai vu son sosie en Italie »… J’adore !

Je n’ai pas besoin de vous parler de la beauté de l’Italie ni de vous dire que l’on mange bien, vous vous en doutez déjà. J’ai plus envie de vous parler du lâcher-prise dont sont capables les Italiens. Je me rends compte à quel point on s’est créé une société qui nous étouffe avec ses règlements et ses mises en garde.

En Italie, les routes sont étroites entre les villages, ils conduisent comme des malades, mais je n’ai été témoin d’aucun accident. Chez nous, dans le trafic, y’a toujours un moron qui trouve une façon de provoquer un accident, même si tout le monde roule à 5 km/h.

Ralentir

Les gens se promènent, bière en main, dans la rue. Mais je n’ai pas vu plus de bagarres que chez nous. L’après-midi, pendant qu’on est occupé à gérer notre stress quotidien, tout ralentit en Italie. Certains commerces sont même fermés. Le dimanche, tout le monde relaxe, car il n’y a rien d’ouvert, sauf quelques petits marchés. Personne n’est en train de sacrer en cherchant du stationnement dans un centre d’achat.

Les enfants pleurent et crient dans les restaurants et tout le monde s’en fout. Aucune « Germaine » qui roule des yeux. Ils parlent fort, ils rient souvent et lorsqu’ils parlent, on peut sentir le bonheur dans leur belle langue chantée. En fait, je me rends compte que, peu importe où tu es, les vraies vacances, c’est de trouver une façon de t’en foutre vraiment.