Finalement l’été

L’été est finalement arrivé! Bon, ça ressemble plus à un été écossais, mais essayons de nous accrocher au positif. On a finalement rangé notre linge d’hiver… quoiqu’on a peut-être intérêt à le garder à portée de main. Comme je suis paresseux, j’ai encore mon balai à neige dans le char, donc je suis prêt à tout.

Non, mais, on l’a vraiment attendu, celui-là! Comme une date qui arrive en retard, tu commences à t’impatienter, mais tu t’accroches à l’idée que si tout se passe bien, tu devrais avoir du fun.

Le festival des gougounes a commencé il y a quelques semaines, mais avec la température qu’on a, faut mettre des bas avec. C’est vrai, il y en a qui le font déjà, mais ça, c’est un autre sujet.

Les joies et les peines

On se promène avec le moins de linge possible sur le dos pour défier Mère Nature dans une bataille d’orgueil. C’est toujours plaisant de voir ta peau prendre des couleurs et s’éloigner du look blanc eau de javel que tu portes depuis la fin du mois de septembre.

On sent l’odeur des BBQ partout où on va. Et l’odeur de testostérone qui vient avec. Nos ancêtres chassaient le mammouth. Aujourd’hui, on est fiers quand on ne brûle pas les hamburgers. Ce n’est pas le même thrill, mais ça ne nous empêche pas de grogner un peu quand on allume le grill. Que voulez-vous? De nos jours, on s’accroche à ce qu’on peut pour se sentir virils.

Certains ont le courage de sauter dans le lac, même si l’eau nous rappelle vite que le chauffe-eau naturel n’a pas commencé à faire sa job. Je soupçonne que plusieurs l’ont fait après avoir entendu le classique «t’es pas game», mais tous les prétextes sont bons. Ton corps y trouve une certaine joie, même si ton entrejambe te crie : «Woh! On se calme, le grand!»

Dans les banlieues, un autre festival s’ouvre : celui des tondeuses qui ronronnent comme un chat sur les stéroïdes. Bien sûr, il y a toujours le cabochon du quartier qui décide d’être le réveil matin de tout le monde en nous faisant entendre le génocide de son gazon à 7 h du matin. On dirait que c’est comme une loi non écrite que ça en prend au moins un dans chaque voisinage.

Il y a aussi le voisin qui plante trop de fleurs sur son terrain et qui te fait sentir complètement nul de ne pas en avoir autant que lui. Chaque année, tu te promets de le faire, mais je pense qu’il est grand temps d’avouer ta défaite et d’assumer qu’à part ramasser tes feuilles à l’automne, t’as juste d’autres choses à faire.

Advienne que pourra

En vérité, on essaye vraiment d’agir comme si l’été était vraiment arrivé, on se gave de slush et de Mr Freeze, mais on n’a pas le choix de prendre un café après pour se réchauffer. Certains commencent déjà à paniquer. La phrase «Moi, je ne prends pas de chance, je m’en vais dans le Sud pour mes vacances» a été prononcée plusieurs fois dans mon entourage.

Mais pour les braves qui ont décidé de rester dans le coin, peu importe la météo, je vous dis : bravo! Maintenant, je m’en vais enfiler une tite laine.