Garder le gamin en santé!

Je vous ai parlé, il y a quelques semaines, du fait que je viens d’avoir 47 ans et de réaliser où je suis rendu dans le calendrier de ma vie. Inquiétez-vous pas, je ne suis pas en train de me «téter» des «bonne fête» en retard, je réalise seulement que, depuis ce jour, je cherche à me reconnecter avec le gamin à l’intérieur de moi.

Bon, soyons honnête, il n’a jamais été très, très loin. Mais je ressens un fort besoin de passer du temps avec lui. En fait, sans vouloir dire que je suis en crise de la quarantaine, je réalise que je n’ai jamais été aussi impulsif de ma vie, ce qui n’est pas peu dire.

Faites comme moi: profitez de tout ce que vous offre la vie et acceptez de mourir pauvre!

Les week-ends où je me promets de rester tranquille se transforment vite en une course contre la montre, mélangée à une course au trésor où le butin est constitué du plus grand nombre de souvenirs que je peux enregistrer sur le disque dur de ma tête.

Non, ce n’est pas une urgence de vivre, car cette vie, je l’ai bien remplie. C’est plutôt dû à une grande décision que j’ai prise récemment.

Vivre le moment présent

En général, tu as deux choix dans la vie: planifier tes vacances, tes moments de plaisir, tes choix de consommation de bébelles, tout en étant un adulte raisonnable qui met de l’argent de côté pour ses vieux jours… Ou bien, faire comme moi et profiter de tout ce que la vie t’offre présentement et accepter de mourir pauvre!

Vivre le moment présent avec insouciance, tout simplement. C’est un lâchez-prise qui peut coûter cher. Mais dans le fond, quel est le vrai compte en banque de notre existence sur Terre? Celui en signe de piastre dans un mode de vie pragmatique où tu essayes de deviner à quel âge tu vas mourir pour en avoir assez ou celui où tu accumules les expériences de vie comme un REER existentiel?

C’est la deuxième réponse qui est la bonne et j’en ai eu la preuve durant le week-end de l’Action de grâce. Je m’étais promis de profiter de ce congé de trois jours pour recharger mes batteries. J’avais même dit à ma blonde: je mets mes pantalons de jogging après mon show vendredi soir et je les enlève lundi soir avant de me coucher… et c’est là que mon téléphone a sonné.

Au bout du fil, il y avait mon chum Josuey Peley qui travaille dans l’enclos des releveurs chez les Blue Jays de Toronto et qui fait aussi de l’analyse vidéo.

Il me dit: «Aye le gros, t’es pas encore venu me voir de l’été, me semble qu’un match de playoffs, ça ressemble pas mal au moment idéal.»

Un ti-cul

Alors que je raccrochais, j’ai croisé le regard de ma blonde. En voyant mes yeux de ti-cul de quatre ans briller, elle a compris que mes plans avaient changé. Quelques clics sur internet plus tard, le train et l’hôtel étaient réservés. Go! Direction la Ville Reine. Non seulement j’ai eu des bons billets, mais, en plus, j’ai eu le privilège de rencontrer les joueurs dans le vestiaire et de vivre un moment d’extase dont j’ai savouré chaque seconde.

Des exemples comme ça, j’en ai plusieurs. Des décisions impulsives dans lesquelles j’ai plongé sans réfléchir. Chaque fois, j’aurais pu me poser la question avant de partir à savoir si ce n’était pas un peu fou de dépenser cet argent-là. J’aurais pu analyser la situation de plusieurs façons avant de prendre ma décision. J’aurais surtout pu me raisonner en me rappelant qu’il n’y a pas si longtemps, j’avais tout perdu et je stressais chaque fois que j’utilisais ma carte de débit.

Planifier sa retraite, c’est clairement la chose sage à faire… mais profiter de la vie semble encore plus la bonne chose à faire.