La neige est au rendez-vous, ça sent la dinde à travers la province et la fébrilité de tous les enfants qui espèrent apercevoir le père Noël flotte dans l’air. C’est clairement le plus beau temps de l’année.

Bon, évidemment, pour y arriver, il a fallu jongler avec les préparatifs et s’assurer que tout le monde est satisfait de l’horaire du comment et du pourquoi. On s’est tous retrouvés au centre d’achats à se battre avec la foule comme des saumons qui essayent de remonter le courant. Dans les cuisines, c’est le stress : « Est-ce que tout est parfait, est-ce qu’il manque quelque chose ? »

Chaque année, on se demande aussi qui va chialer. Parce que ce n’est pas Noël sans le beau-frère ou le cousin fatigant qui distribue des critiques. Évidemment, il y en a toujours un qui boit trop et finit par mettre tout le monde mal à l’aise. Et c’est là notre plus grande erreur : essayer de faire plaisir à tout le monde.

Les enfants d’abord

Dans le temps des Fêtes, l’expression le dit : il faut que ce soit festif. T’as le droit d’être égoïste et de penser à toi et à ta petite famille en premier. Notre seule vraie mission, c’est de s’assurer que tous les enfants sourient. Et ça inclut l’enfant qui sommeille en chacun de nous, peu importe notre âge.

Il y a des gens négatifs qui gâchent l’ambiance du souper ? La porte est là ! Il y a un conflit d’horaire et matante Germaine ne peut pas venir ? Elle n’avait qu’à organiser le souper elle-même ! Ceux qui veulent vraiment vous voir vont venir avec joie.

Dans notre famille, on a compris ça il y a longtemps. On passait des semaines à se casser la tête pour trouver des solutions, jusqu’au jour où on a réalisé qu’on s’éloignait de notre mission première dont je vous parlais plus haut. On a donc ramené notre attention sur les enfants, et depuis, aucune complication.

Retour à l’essentiel

Noël, ça se passe chez ma cousine à l’île d’Orléans. Oui, je sais, c’est une belle solution. C’est clair pour tout le monde que c’est là que ça se passe, donc : qui nous aime nous suive ! On a ramené ça à l’essentiel. Oui, on donne des cadeaux aux enfants, mais c’est surtout pour éviter une révolte. Les adultes, on a arrêté de s’en donner il y a longtemps parce que l’important, c’est juste de se réunir autour d’une même table pour rire et jaser. On sort les jeux de société vintages comme Jour de Paye. On a ramené le Monopoly l’an dernier, juste pour se rappeler à quel point c’est plate et redondant.

Le seul règlement, c’est qu’on n’a pas le droit à notre cellulaire pendant 24 heures. On est obligés d’aller jouer dehors. Oui, il semble que l’idée de prendre l’air ensemble doit être imposée de nos jours.

Sur ce, je vous souhaite sincèrement de passer un bon temps des Fêtes. Tout le monde mérite d’être heureux durant cette période de l’année, même si ce n’est que quelques heures. Réjouissez-vous des traditions familiales que vous avez développées au fil du temps. L’une de mes préférées : déjeuner, le 26 décembre, avec le restant de bûche de la veille en regardant le Championnat du monde junior de hockey. Oui, évidemment, il y a toujours un peu de sport dans mes traditions.

Joyeux Noël à tous !