La fête des Pères

Bonne fête d’avance à tous les papas! Oui, célébrons, parce qu’on s’est beaucoup améliorés au cours des dernières décennies.

Soyons honnêtes, la fête des Pères est, en général, plus tranquille que la fête des Mères. Avec raison. Même si les pères s’impliquent beaucoup plus qu’avant, les mères nous devancent encore, alors c’est pleinement mérité. On est les premiers à l’avouer.

Alors que vous receviez fleurs et lettres d’amour de la part de vos enfants, on se contente de ce qui reste. Mais c’est correct, on accumule déjà assez de bébelles comme ça.

Sincèrement, le seul fait que la fête des Pères soit soulignée est suffisant pour nous. On est des petites bêtes fragiles, vous savez. Tout ce qu’on veut, c’est se faire rassurer du fait qu’on fait une bonne job et que nos enfants nous aiment. En fait, je crois que c’est ça, la grande différence entre le père moderne et celui du passé. On exprime mieux notre besoin d’amour.

On a fait du chemin

De plus en plus, je vois des pères qui se jettent par terre pour jouer avec leurs enfants. De plus en plus, on prend le temps d’avoir de grandes discussions avec nos ados. Il nous arrive encore de vous regarder, les mamans, parce qu’on ne sait pas trop quoi faire. Mais notre but est noble: on veut juste apprendre, même si des fois on l’exprime mal.

Oui, des fois on est nonos, mais ça fait partie de notre charme.

Les mamans ont leurs façons de faire, on a les nôtres. Vous avez un sens de l’organisation inné. On n’essaye même pas de rivaliser, c’est peine perdue.

Mais même si on est parfois maladroits, infantiles et tout croches, l’important, c’est qu’on arrive à nos fins quand même.

Le secret de notre succès? On a cette habileté à abaisser notre niveau de maturité à celui des enfants et, en cas de force majeure, il y a cette phrase magique qui nous sauve souvent du trouble: «Dis-le pas à ta mère!»

Ce que j’aime le plus du père d’aujourd’hui, c’est qu’on n’a pas peur de se remettre en question. On ne balaie plus nos erreurs sous le tapis.

Et notre plus grande récompense, c’est lorsqu’on s’aperçoit que nos enfants ont hérité de nos qualités et de nos traits de caractère les plus forts.

Plusieurs d’entre vous savent que je tourne une série avec ma fille pour VRAK. La mère de Livia a énormément contribué à faire d’elle un enfant dont tous les parents seraient fiers. De mon côté, ma plus grande joie est de pouvoir lui ouvrir des portes et de la voir s’épanouir.

Les petits bonheurs

C’est dans les petits détails que je trouve mon réconfort et que le papa en moi est comblé. Voici un petit exemple qui résume tout. Un matin de tournage, je suis arrivé pas longtemps après elle. En lui disant bonjour, je lui ai dit:

– Quoi, pas de câlin ce matin?

– Papa, je suis pas encore réveillée et de toute façon, je t’en fais un dans la prochaine scène.

On est partis à rire tous les deux et la première chose qui m’est venue en tête, c’est: «C’est vraiment ma fille!»

Ces petits moments magiques, on les chérit. C’est comme si quelqu’un mettait une étoile sur le frigidaire pour souligner notre réussite parentale.

Donc en cette fête des Pères, j’en profite pour vous dire: belle job les boys! On est loin d’être parfaits, on a notre mauvais caractère par moments, mais on est ben le fun à voir aller.

Bonne fête aux papas!