Mon voyage de baseball annuel

Pour ceux qui me connaissent bien et qui ont continué à lire malgré le titre, vous savez que c’est une tradition chez les Martin depuis plusieurs années. Oui, on le fait en famille et, non, ce n’est pas une prise d’otage. Ma fille me le demande avant même que je commence à y penser.

Ce que j’aime le plus lorsque je voyage aux États-Unis, c’est de constater à quel point tout est toujours plus gros chez nos voisins du Sud. Au premier restaurant où on s’est arrêtés après avoir traversé les douanes, j’ai demandé un verre d’eau avec mon repas. Le verre était tellement gros que je ne savais plus si je devais le boire ou faire une saucette dedans.

Chaque fois, je me fais toujours la même promesse, celle d’essayer de bien manger, avant de succomber à toutes les tentations de malbouffe… ça dure en général un avant-midi. Et, 48 heures plus tard, je commence déjà à sentir la carence en vitamines et aliments sains. Vive les States, le seul endroit où ils ont trouvé le moyen de tout frire, même les légumes !

Mais je suis en vacances, je m’en fous. Va juste falloir que je fasse 60 heures de cardio à mon retour pour débloquer mes artères. Mais ça, c’est un autre dossier.

Premier stop : Philadelphie

On a trouvé des billets dans la première rangée du champ gauche. Le genre d’endroit où tu as une chance d’attraper un circuit et de passer à la télé ou d’être dans la lune et de recevoir la balle dans le front, et devenir un immortel sur les réseaux sociaux.

Le lendemain de notre arrivée, j’en ai profité pour aller courir et suis parti sur un nowhere. Quelle belle surprise que de me retrouver devant la statue de Rocky ! Et, oui, je vous confirme que j’ai monté les marches en chantant la toune.

Après un arrêt à Baltimore et au célèbre Camden Yards, on a pris la direction pour Richmond en Virginie. Je vous laisse le temps de vous poser la question : pourquoi ? Dans mes voyages, j’inclus toujours des matchs des clubs-écoles. C’est une sorte de version de la Ligue américaine au hockey, si vous voulez. J’adore l’ambiance des petits stades. Mais j’adore surtout découvrir des coins perdus de l’Amérique. Clairement, tu sais que t’es un fan lorsque tu te retrouves dans un stade où l’équipe locale s’appelle les Flying Squirrels (Écureuils volants).

Richmond n’est qu’à 1 h 45 de Washington, mais déjà, t’es ailleurs. L’accent du Sud se fait entendre et, du coup, tu as l’impression d’entrer dans une autre dimension des États-Unis. Le plus drôle, c’est que ce soir-là, les spectateurs pouvaient amener leur chien au match. Chaque fois que les Squirrels marquaient un point, l’annonceur maison faisait jouer un son de sonnette de porte et, du coup, tous les chiens aboyaient en même temps.

Un jeune espoir

Mon dernier arrêt fut le plus spécial, car je suis allé voir le jeune Jesen Therrien qui évolue dans le club-école AAA des Phillies, les Iron Pigs de Lehigh Valley. C’est une petite tradition que j’ai avec lui. Je vais le voir à chaque nouveau niveau qu’il atteint.

D’ailleurs, petit hasard de la vie : juste avant de m’asseoir pour finir ma chronique, il m’a texté pour me dire qu’il a été rappelé par les Phillies. On a un autre Québécois dans les majeures. C’est drôle de penser qu’il y a à peine quatre jours, on parlait de son rêve sur le bord des estrades et, ce matin, il fait ses valises pour aller le vivre.

De mon côté, je n’ai pas le choix de garder notre tradition en vie, ç’a d’l’air qu’un autre voyage de baseball s’en vient dans les prochains jours.